Page:Cros - Le Collier de griffes, 1908.djvu/172

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Voici, blanches, aux bords s’aligner les maisons,
Heureuses, sans souci des mauvaises saisons.

Car les apports du monde et la science insigne
Ont fait revivre ici l’olivier et la vigne.

L’olivier, c’est la paix ; le bonheur, c’est le vin.
Tout est joie à présent, dans ce pays divin.

Les filles ont dans leurs cheveux, aux promenades,
Les bleuets, les jasmins et la fleur des grenades.

Elles passent, tandis que là-bas, les garçons
Rythment la langue d’oc en de claires chansons.

Toulouse ! ville antique où fleurissent encore
Pour les poètes, vos fleurs d’or, Clémence Isaure,

Toulouse triomphale héberge l’univers
Sous ses palais de brique et ses peupliers verts.

Et la flûte soupire et la harpe résonne
Sur les bords du canal de Bordeaux à Narbonne.