Page:Cuentos De Amor Locura Y Muerte.djvu/10

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Nebel voyait toute la tempête dans cette forme de dignité, et sa voix tremblait un peu.

— Si je ne t’ai rien dit, papa, c’est parce que je sais que tu n’aimes pas que j’en parle.

— Bah ! comme j’aime ça, tu peux, en effet, sauver ton travail… Mais j’aimerais savoir dans quel état tu es. Allez-vous à cette maison en tant que petit ami ?

— Oui

— Et ils vous reçoivent formellement ?

— C-je le pense.

Le père le regarda et tambourina sur la table.

— C’est bon ! Très bien !… Écoutez-moi, car j’ai le devoir de vous montrer le chemin. Savez-vous ce que vous faites bien ? Avez-vous pensé à ce qui peut arriver ?

— Passe ?… quoi ?

— Que tu épouses cette fille. Mais regarde : tu es assez vieux pour réfléchir, au moins. Tu sais qui est-il ? D’où il vient ? Connaissez-vous quelqu’un qui sait quelle vie ils ont à Montevideo ?

— Papa !

— Oui, ce qu’ils font là ! Bah ! Ne mets pas ce visage… Je ne parle pas de ta… petite amie. C’est une créature, et en tant que telle ne sait pas ce qu’elle fait. Mais savez-vous ce qu’ils vivent ?

— Non ! Je m’en fiche, car même si tu es mon père…

— Bah, bah, bah ! Laissez ça pour plus tard. Je ne te parle pas comme un père mais comme n’importe quel homme honnête pourrait te parler. Et comme ça te met tellement en colère ce que je te demande, découvre qui veut te dire, quel genre de relation a la mère de ta copine avec son beau-frère, demande !

— Oui ! Je sais que ça a été…