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Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/124

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Réflexions sur la traite

mille Afriquains tenus dans l’esclavage et accablés de toute l’horreur qui l’accompagne ? La délivrance d’un très-petit nombre, peut-elle rendre le trafic des Noirs moins criminel ? La délivrance d’un très-petit nombre, permet-elle donc que la cruauté et la servitude soient toujours encouragées ? Quand on a entendu le récit des assassinats et des forfaits nécessaires pour se procurer des esclaves, apperçoit-on les adoucissemens des hommes bienfaisans ? Sans doute il doit paraître évident que le commerce de l’espèce humaine est un crime atroce, et que tout exige sa fin.

Le respectable et judicieux auteur du livre intitulé, the Historical account of Guinea (état Historique de la Guinée) a donné des calculs frappans sur les maux occasionnés par la traite des Nègres. Il montre que depuis quelques

années,