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Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/128

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Réflexions sur la traite

sidérée comme un crime des particuliers, ou comme un crime encouragé par les lois. Sous ces deux rapports, elle est également odieuse. Un forfait si horrible, si général, soit qu’il soit un forfait des individus, ou un forfait du gouvernement, doit attirer sur tous, la vengeance de l’Être-suprême. « — » Lorsque des mauvaises actions sont commises par le public, le sage voit la providence s’y opposer, tandis que l’homme endurci et impénitent ne s’en apperçoit pas. Les agitations violentes et surnaturelles de tous les élémens ont favorisé les établissemens des Européens dans l’Amérique, ont affermi l’esclavage des Afriquains, et ont fait tomber des maux innombrables sur les habitans des divers royaumes européens, et sur les états eux-mêmes. La justice divine a puni les fauteurs