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et l’esclavage des Nègres.

pense pas que l’Être-suprême lui prépare, peut-être actuellement, des supplices proportionnés à l’horreur qu’inspire l’épouvantable oppression des malheureux Afriquains.

» Les méchancetés nationales ont toujours été généralement payées par des punitions nationales ; et certes il n’y a point de méchanceté nationale qui puisse être plus odieuse à Dieu que la tolérance publique de l’esclavage. Tôt ou tard l’Angleterre sera frappée par le Tout-puissant, pour l’indigne servitude des Noirs, honteusement accablés de travail, et usés par des traitemens barbares. Quel étranger pourrait croire que la traite des Nègres est autorisée par les lois anglaises, par la tolérance publique, et par les rois eux-mêmes. Ainsi l’Angleterre et ses rois partagent le crime avec les vils com-