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Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/177

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et l’esclavage des Nègres.

à tous citoyens la vente et l’achat des Afriquains. Craignez-vous que cette loi soit violée, publiez que l’infracteur payera une amende de mille livres, ordonnez encore que tout colon adoucisse le sort de ses esclaves, diminue leur travail, les fasse instruire sur la religion chrétienne et ne soit plus oppresseur ni bourreau. Enjoignez au propriétaire de nourrir, de loger et d’entretenir convenablement ses Noirs : et de leur laisser amasser un petit pécule. Promettez au maître qu’il sera exactement surveillé, promettez à l’esclave que la piété et la vertu seront encouragées, promettez à tous que vous préviendrez et punirez le vice, la profanation et l’immoralité. Interdisez le travail pour les jours du repos sacré, excepté lorsqu’une nécessité absolue l’exige. Mais dites que ces jours et que même quelques heures de tous les jours