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Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/7

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vi,
Préface du Traducteur.

traire à la nature, il faut abolir la traite des Nègres ; mais tous employaient seulement les armes de la raison[1]. Une voix s’est fait entendre en Angleterre, et a prouvé, par les livres saints, que le vol, l’achat et la vente des hommes, sont des forfaits abominables, des forfaits dignes de mort ; et cette voix est la voix d’un Nègre.

Ce malheureux, long-tems esclave lui-même, a vu les traitemens affreux que subissent les Afriquains transportés

  1. Les Anglais publient maintenant une foule d’ouvrages en faveur des Nègres ; et l’Europe leur applaudi. Mais je dois rappeler que l’auteur des notes sur les pensées de Pascal, M. de Saint-Lambert, dans le conte de Ziméo, M. l’abbé Raynal, dans son histoire philosophique, etc. M. Garat, dans une note du poëme des Mois, M. le chevalier de saint-Pierre dans son voyage à l’Isle de France, et surtout M. Schwartz ont écrit avec beaucoup de force contre l’esclavage des Nègres.