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Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/92

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Réflexions sur la traite

supériorité, de leur dignité. L’homme humain méprise leurs titres infâmes, et regarde tous les hommes comme ses frères et ses amis. Dans toutes les circonstances et dans tous les lieux, il tâche de leur faire du bien. Il accueille le malheureux qu’il ne connaît pas. C’est un frère ! c’est un ami ! lui demander un service, c’est chatouiller agréablement tous les nerfs de son ame.

La Bible a dit « la même loi et les mêmes usages sont prescrits universellement pour vous et pour les étrangers qui vivent parmi vous. » Les hommes dispersés sur toute la terre doivent donc jouir des privilèges de la loi de la rectitude, de l’équité et de l’amour ; un service volontaire est la base de toute société humaine, civile et religieuse. Si vous servez ; c’est librement, et vous pouvez aussi vous faire servir ; si vous faites du bien on vous