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Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/98

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Réflexions sur la traite

coupables de forfaits atroces. Cette indulgence n’altère pas la loi. C’est seulement un sursis qui donne au criminel le tems de se jeter dans les bras du repentir, et d’obtenir le pardon de son iniquité. Mais s’il n’expie pas son crime par le remord, s’il ne réforme pas sa vie, s’il persiste dans ses mauvais principes, il est pour toujours frappé de la malédiction divine, et il subit le supplice indiqué par la loi juste et sainte du Tout-puissant. C’est le Christ lui-même qui l’a annoncé. Les Scribes et les Pharisiens lui amenèrent une femme surprise en adultère, en demandant le châtiment qu’elle méritait. Que celui de vous qui est sans péché, dit Jesus, lui lance la première pierre. Les accusateurs s’en allèrent les uns après les autres, et l’adultère resta seule avec le Christ. Personne ne vous a condamnée, lui