Page:Cuisin - La Galanterie sous la sauvegarde des lois, 1815.djvu/125

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Notre milord, extrêmement puissant, s’étendit sur un canapé, et après avoir soufflé quelques minutes, recommanda à Rosalie, en un français fort plaisamment écorché, de prendre le bain de propreté ; c’est en vain que Rosalie, fraîche comme Hébé, s’efforça de lui faire entendre, que sa bouche, ses dents et tous ses attraits les plus cachés étaient vingt fois par jour embaumés des plus suaves odeurs…, notre singulier insulaire n’en tint pas compte, et bon gré malgré il fallut que notre belle nymphe, à cheval sur un bassin ovale en vermeil, le rendit témoin oculaire de la libation ; il exigea même qu’elle la réitérât à plusieurs reprises ; Rosalie, ennuyée, fatiguée, n’en faisait plus que le simulacre. Enfin, à quoi aboutirent tant de préparatifs !… On