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M. de Sarthe ordonne une enquête, 1776. – Rapport de MM. de Bellecombe, Chevreau et de la Pérouse : Benyowszky n’a rien fait de ce qu’il prétend, et a dépensé deux millions.[1]


M. de Boynes, qui avait organisé, si l’on peut ainsi parler, l’expédition, de Benyowszky, avait été remplacé dès le 19 juillet 1774 par Turgot qui resta à la Marine jusqu’au 24 août de la même année. Il passa au contrôle général, laissant son poste à l’ancien lieutenant de police, M. de. Sartine, qui le conserva jusqu’en 1780 : à cette date, ce dernier eut pour successeur le marquis de Castries.

Dès son entrée en fonctions, Turgot avait pris connaissance des lettres de Maillart, de Benyowszky et de Ternay datées de la fin de décembre 1773 ; on a vu qu’il y fit répondre immédiatement. Les minutes des lettres sont de juillet et d’août 1774. Mais il est certain qu’elles ne furent pas expédiées, bien que la fermeté du ton et du style accuse la rédaction ou du moins la retouche du ministre. Si elles l’avaient été, l’entreprise de Benyowszky eût été contenue, dès la fin de 1774, dans les limites d’où elle ne devait pas sortir. Turgot, en effet, approuvait Maillart d’avoir refusé au baron les fonds que celui-ci lui réclamait pour lever une compagnie de chasseurs, mais il le blâmait d’avoir souffert qu’il partît sans ordonnateur. Il lui recommandait expressément de réparer cette faute et de

  1. A. C. Fonds Madagascar, C5, 6, 7 aux dates indiquées. – Mémoires de Benyowszky.