Page:Cultru - Un empereur de Madagascar au XVIIIe siècle - Benyowszky.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

le 18 janvier 1779. Il est regrettable que de ces exploits on n’en trouve pas d’autres preuves que ses lettres. Il envoya bientôt sa démission à Joseph II ; elle fut acceptée le 12 mai de la même année. Il avait acheté, vers ce temps, bien qu’il eût peu de ressources, le château du comte Pongracz à Vietzka. Il s’était mis à étudier le commerce maritime qui se faisait à Fiume et les moyens de communication de ce port avec l’intérieur du pays hongrois. Le comte de Kaunitz, l’ayant appris, lui demanda de donner son sentiment sur la marine et le commerce de l’Autriche. Le 20 mars 1780 Benyowszky présenta un mémoire sur ce sujet à la Chancellerie unie de Bohême et d’Autriche, qui le transmit à la Chancellerie royale de Hongrie. Après la mort de Marie-Thérèse, Joseph II lui laissa pleine liberté d’agir, et, vers la fin de 1780, il s’occupait de commerce à Fiume et des relations de ce port avec les pays d’outre-mer et d’intérieur. Mais il n’avait pas de ressources suffisantes, il avait peu de fixité dans ses plans et ceux-ci échouèrent misérablement. Ce sont ses embarras d’argent qui lui firent faire au ministère de la marine de France, vers cette époque, de nouvelles démarches concernant le règlement de ses comptes. Il réclama, sous divers prétextes, une somme de 83,000 livres. Il exigea, entre autres choses, l’intérêt de l’argent qu’il disait avoir avancé au Trésor, et le prix de diverses fournitures pour lesquelles il ne donnait aucune justification. On refusa de prendre en considération ces nouvelles demandes parce que l’on n’avait pas discuté les premières ni jugé avec rigueur en 1778 les comptes qu’il avait présentés : on les avait arrêtés à 152,000 livres et la somme lui avait été payée. Bien que les pièces qu’il avait apportées à l’appui fussent des moins régulières, étant attestées ou signées de personnes placées sous son autorité, contredites par les rapports et les constatations des commissaires inspecteurs et de divers administrateurs, on avait eu alors beaucoup d’indulgence pour un officier étranger peu habitué aux détails et nullement au courant des formes de