prison, année 1769. Amené en exil avec messieurs princes P. Soltyk, évêque de Cracovia, P. Kanguszko, P. Rzsevuisky, P. Pacz, évêque de Kiovo. À Kamtchatka sous 63 dégrée de latitude nord, 175 longitude, l’année 1771.
« Dans le mois May, sortis sur le galiotte Saint-Piere, passer jusque a 238 degrée de la Longitude, a 57 Latitude, d’où naviger à passer l’île Mariain ; par la grande tempête et forts vents devenu à Japon ou de l’androis du port Namgu mis le pied à la Terre ; de là venu à l’île Touza et Bonzo, de là jusque a Nangeasaki, d’où, après avoir pris des vivres, sortis et passer par les îles Amuy jusque à Formosa, et l’île Baschet, enfin pris le cours droitement à Macao où je suis arrivé dans le mois de septembre 1771 l’Année. Sortis avec 85 hommes, arrivé avec 62. »
Cette pièce était signée : « Baron Maurice-Auguste d’Aladar de Benyorsky, Colonelle de S. M. Impériale, Régimenter des Confédérés. »
Un sieur Nathaniel Barlow, qui se trouvait alors à Macao, lui ayant encore demandé quelques renseignements sur son voyage, le baron répondit qu’il avait été envoyé secrètement par la reine de Hongrie, avec un corps de 500 soldats, au secours des confédérés catholiques de Pologne en guerre avec les protestants que soutenaient les Russes. À peine avait-il joint les troupes confédérées, qu’il avait été assailli par les ennemis, battu, pris avec la plupart de ses hommes et envoyé en Sibérie. Là, très cruellement traités, ils avaient pu s’échapper, en s’emparant de la garnison, alors réduite à très peu de monde et s’étaient rendus au Kamtchatka pour s’embarquer. Ayant servi jadis sur les galères de Malte, il avait assez de connaissances nautiques pour tenter de suivre la côte jusqu’en Chine. Les vents l’en écartèrent et le forcèrent de cingler au nord-est, à la recherche d’îles qu’il croyait exister dans cette direction. Il aborda à une terre qu’il jugea proche de la côte d’Amérique, y prit des vivres et essaya d’atteindre Acapulco ; mais, forcé par les vents d’y