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Page:Cuoq - Lexique de la langue algonquine, 1886.djvu/16

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AAC
AAM
4

— ABAM, (abr. de WABAH) vois-le, regarde-le :

Kijijikabam, regarde-le bien, considère-le, envisage-le, contemple-le ;

Nind abanabama, je le vois derrière moi, je l’aperçois en regardant en arrière.


ABAM —, autour, à l’entour, en rond :

Abamise kakaki, le corbeau voltige autour ;

Abamipato animons, le petit chien fait le tour en courant, court tout autour ;

Abamodjiwan, la rivière serpente autour, fait un circuit ;

Abamoianimat, il y a rafale, tourbillon de vent ;

Aiabamisedjik pinesiwak, les oiseaux qui volent en tournant.


A BAN —, en arrière, par derrière :

Abanab,i, regarder en arrière, derrière soi ;

Aiabanabitc Abraham, o ki8abaman nabe-manadjenican, Aberaham regardant en arrière, vit un bélier.

— ABAS,o, effet de la fumée.[1]

ABAT—, utile, qui sert. Abatis,i, être utile, être employé, servir ; Inabatis,i, être utile à, être propre à ; Anin enabatisitc ?—Ka keko inabatisisi, Á quoi sert-il ? Il ne sert à rien, n’est bon à rien ; Anin enabatak oom ? — Anotc kekon inabatat, Á quoi ceci sert-il ? — On s’en sert pour divers usages ; Minwabatat, c’est d’un bon usage, c’est commode, utile, on s’en sert commodément, utilement.

ABATEV, détors-le, détortille-le ; Nind abatewa sesap. je détors le fil ; Kawin abatehikatesinon, abatehan, ce n’est pas détordu, détors-le.

ABATIKVEWAN,(abat,ik8e,who,) ce qui est pour le service de la dame, cadeau de noces offert à la nouvelle mariée par la parenté de son mari ; elle y répond par un cadeau de retour nommé webahigan :

  1. d’une certaine manière avec des herbes odoriférantes.) Partout ailleurs, on se sert de Aba — et de Abav — au lieu de Abak — “ Abawinindjij.o," se chauffer les mains ; “ abawipikwaner.o,” se chauffer le dos.

    Cette demi-racine sert à composer un grand nombre de verbes, comme : “ wisakabas.o, ” souffrir de la fumée ; “sakitabas.o, ” être mis dehors par la fumée ; “ amabas,o, ” être enfumé (se dit du renard) et beaucoup d’autres cités p. 84 de mon Jugement Erroné. Á l’unanimé,— abaso fait — abaie, lequel donne aussi naissance à des verbes composés, tels que “ onbabate,” la fumée monte ; ‘ ondabate," la fumée en vient, il en sort de la fumée, etc.