REMARQUES À PROPOS D’UNE NOTE RÉCENTE DE M. G. LE BON[1]
M. Le Bon a remarqué que le bromure de baryum radifère lumineux, préparé à l’usine de List (Hanovre) sur les indications de M. Giesel, a la propriété de perdre sa luminosité quand on le chauffe et de la reprendre par refroidissement. Cette propriété a déjà été signalée par M. Giesel lui-même[2].
Ont été de même l’objet de publications antérieures de M. Becquerel, de M. Giesel, de Mme Curie et de moi :
La propriété des sels de baryum lumineux de perdre en partie leur luminosité à l’humidité[3], les propriétés du phosphore humide[4], l’émission possible de matière par les corps radioactifs[5], l’absence de polarisation des rayons du radium[6].
M. Le Bon parle, dans sa Note, de la lumière noire ; les rayons
qu’il désigne ainsi et qu’il a utilisés dans certaines expériences[7] sont des rayons calorifiques infra-rouges. Graham Bell a montré en 1880 que l’ébonite est transparente pour ces rayons[8].
- ↑ Comptes rendus, 2 avril 1900, p. 891.
- ↑ Wied. Ann., t. LXIX, p. 91.
- ↑ Giesel, Wied. Ann., t. LXIX, p. 91.
- ↑ Mme Curie, Revue gén. des Sciences, 31 janvier 1899.
- ↑ Curie, Comptes rendus, 5 mars 1899 et 8 janvier 1900.
- ↑ H. Becquerel, Comptes rendus, 27 mars 1899.
- ↑ Revue scientifique, 11 février 1899.
- ↑ Ann. de Chim. et de Phys., 5e série, t. XXI, p. 394, et t. XXIII, p. 430.