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condensateur au travers d’une toile métallique  ; les rayons qui traversent la toile sont seuls utilisés pour la production du courant, le champ électrique s’arrêtant à la toile. On peut faire varier la distance du corps actif à la toile. Le champ entre les plateaux est établi au moyen d’une pile ; la mesure du courant se fait au moyen d’un électromètre et d’un quartz piézoélectrique.

En plaçant en sur le corps actif divers écrans et en modifiant la

fig. 3.
fig. 3.



distance , on peut mesurer l’absorption des rayons qui font dans l’air des chemins plus ou moins grands.

Le polonium se prête particulièrement à l’étude des rayons non déviables, puisque les échantillons que nous possédons, quoique très actifs, n’émettent pas du tout de rayons déviables.

Voici les résultats obtenus avec le polonium :

Pour une certaine valeur de la distance (4 cm et au-dessus), aucun courant ne passe : les rayons ne pénètrent pas dans le condensateur. Quand on diminue la distance , l’apparition des rayons dans le condensateur se fait d’une manière assez brusque, de telle sorte que, pour une petite diminution de la distance, on passe d’un courant très faible à un courant très notable ; ensuite le courant s’accroît régulièrement quand on continue à rapprocher le corps radiant de la toile .

Quand on recouvre la substance radiante d’une lame d’aluminium laminé de millimètre d’épaisseur, l’absorption pro-