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DILATATION ÉLECTRIQUE DU QUARTZ.

En commun avec JACQUES CURIE.



Journal de Physique, 2e série, t. VIII, 1889, p. 149.


La première partie de ce travail se rapporte à des expériences déjà anciennes (1881)[1]. Au moment où elles ont été entreprises, M. Lippmann[2], dans un travail sur les applications des principes fondamentaux de la conservation de l’énergie, de la conservation de l’électricité et du principe de Carnot, montrait en particulier qu’avec la connaissance des phénomènes de piézo-électricité que nous avions découverts, on pouvait théoriquement prévoir la dilatation électrique de ce cristal, ainsi que la grandeur, le sens et la nature du phénomène.

Nos expériences entreprises à ce moment en ont donné la consécration expérimentale.

À côté de l’intérêt particulier qu’elles peuvent avoir, elles se sont ainsi trouvées avoir l’intérêt plus général de vérifier les conséquences d’une théorie qui s’applique à un grand nombre de phénomènes.

Nous donnerons d’abord une vue d’ensemble de la nature des phénomènes.

Considérons un parallélépipède rectangle de quartz (fig. 1) ayant quatre arêtes, telles que AD, parallèles à l’un des axes électriques, et quatre arêtes, telles que AB, parallèles à l’axe optique.

  1. Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, t. XCIII, p. 1137 et t. XCV, p. 914.
  2. Journ. de Phys., 1881 ; p. 387. Ann. de Chim. et de Phys., 1881.