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organisation d’après guerre

lation française le bénéfice d’une méthode d’examen aussi précieuse.

Il est à remarquer, tout d’abord, qu’avec la fin de la guerre, ne se sont nullement éteintes les obligations de solidarité sociale suscitées par celle-ci. Nombreux sont les démobilisés qui, revenus dans leurs foyers, ont conservé des souffrances ou des infirmités contractées pendant le service. À tous ceux-là sont dus les soins qui peuvent améliorer leur santé et faciliter leur travail ; et il est parfaitement légitime d’étendre ce droit à leurs familles.

Une obligation analogue est créée par les conditions spéciales de vie dans les régions libérées. La reprise d’activité dans ces régions est parfois très difficile. Les accidents de travail y sont nombreux. Le poste de secours est un élément essentiel du groupement qui entreprend la reconstruction des villages détruits et la mise en valeur des champs ou des puits de mines. À chaque poste de secours doit être affecté un appareil radiologique qui en augmente l’efficacité.

Les conséquences néfastes de la guerre se font sentir encore de bien d’autres manières. Il n’est point nécessaire d’insister sur notre bilan en ce qui concerne le nombre de la population et la santé publique. Nous savons tous que la France a perdu l’élite de sa jeunesse tant au point de vue physique qu’au point de vue moral, et que parmi les citoyens qui ont