Page:Curie - La Radiologie et la guerre, 1921.djvu/169

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conclusion

tion immédiate ; le matériel, le personnel se multiplient comme par enchantement ; tous ceux qui ne comprenaient pas, cèdent et acceptent, ceux qui ne savaient pas apprennent, ceux qui étaient indifférents, se dévouent. Et un peu d’années se trouve constitué un système réglementaire, où les médecins et les chirurgiens conçoivent aussi peu la possibilité de négliger l’emploi de rayons X, qu’ils en concevaient peu auparavant l’utilisation générale. Dès lors, il devient impossible de limiter au temps de guerre les conceptions qui ont prévalu d’une manière aussi définitive. Le droit à l’examen radiologique, ou au traitement par les rayons X, est, dorénavant, pour tout malade, un droit général et incontesté, — et l’on voit prendre naissance une organisation d’après guerre, destinée à rendre ce droit effectif et opérant. Ainsi la découverte scientifique aura achevé la conquête de son champ d’action naturel, et aura acquis les moyens d’utilisation à plein rendement.

Une évolution analogue aura été accomplie par la radiumthérapie ou application médicale des radiations émises par les radio-éléments. Traitement exceptionnel encore jusqu’à présent, elle est l’objet d’un effort qui tend à la mettre à la portée de tous ceux qui peuvent mettre en elle leur espoir. Les souffrances et les pertes cruelles ont fait sentir plus profondément la