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la radiologie

vation qui peut rendre le plus de services lors des affluences de blessés qui se produisent pendant les batailles, dans les hôpitaux du front ou à l’arrière. En effet, à mesure que la valeur de la radiologie a été reconnue, on a compris que l’examen radiologique ne devait pas être réservé à certains blessés, mais que tous sans exception devaient en bénéficier, pour éviter des erreurs de diagnostic, toujours possibles, et des lacunes d’observation dont les conséquences peuvent être funestes. Compris de cette manière, l’examen radiologique joue un rôle important déjà lors du premier triage des blessés dans les hôpitaux d’évacuation ; tel blessé qui aurait pu être sauvé par des soins immédiats, succombera si, par inadvertance, on le soumet à un transport fatigant dans un hôpital éloigné.

Pendant les longues batailles de la grande guerre la tâche des hôpitaux qui recevaient le flot des blessés était souvent écrasante. Jour et nuit, des équipes de chirurgiens, accompagnés de leurs aides, se relayaient dans une besogne incessante. Il fallait faire face au plus pressé, assurer toutes les interventions indispensables, et cependant renvoyer à l’arrière tous les blessés susceptibles d’être transportés, pour éviter la menace constante de « l’embouteillage » : encombrement et impossibilité de recevoir les nouveaux arrivants. C’est lors de la