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travail dans les hôpitaux

copique ou radiographique, pas plus que l’ombre d’un objet sur un mur ne nous fait connaître la position exacte de cet objet ; celui-ci peut, en effet, se déplacer le long de la ligne qui joint son ombre au foyer lumineux, sans que l’ombre se déplace appréciablement. Pour juger de la position du projectile, il nous faudra en principe, deux images radioscopiques ou radiographiques qui constituent deux vues suffisamment différentes l’une de l’autre pour être susceptibles d’une interprétation utile.

Au début de la guerre, la connaissance de la radioscopie était très peu répandue ; celle de la radiographie l’était davantage, mais seulement sous forme de notions très sommaires. Certains se contentaient à cette époque de la radiographie simple de la région de la plaie, sans radioscopie préalable. Un cliché ainsi obtenu non seulement ne peut suffire, mais il peut même conduire une personne non avertie à des interprétations erronées, car les rapports du projectile et des os se trouvent déformés par le mode de projection conique.

Les opérateurs qui se rendaient compte de l’insuffisance de la radiographie simple, la complétaient à cette époque par une deuxième radiographie prise dans une position différente ; les deux vues étaient prises, en général, l’une de face, l’autre de profil. Les résultats ainsi obtenus sont très supérieurs à ce que peut don-