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la radiologie

dans laquelle on soupçonne la présence du projectile, en amenant l’ampoule au-dessous de cette région et en actionnant le diaphragme, de manière à restreindre le champ de vision autour du rayon normal, pour examiner tel ou tel détail. Le plus souvent, les projectiles s’aperçoivent facilement comme des taches sombres sur le fond éclairé des chairs, mais dans certains cas, la recherche présente quelques difficultés, soit qu’il s’agisse de petits grains, soit que l’ombre du projectile se projette sur celle d’un os, soit encore que la région à examiner soit épaisse et opaque, comme la région lombaire. Plus l’examen paraît difficile, plus il est nécessaire d’obtenir de l’œil sa sensibilité maximum, par un séjour suffisant dans l’obscurité.

Un opérateur exercé peut faire rapidement cette exploration préliminaire ; elle lui apprend s’il y a présence d’un ou plusieurs corps étrangers et elle lui permet de marquer approximativement leur position, afin de procéder à leur localisation précise. Celle-ci est obtenue par des procédés qui utilisent soit le déplacement du blessé, soit le déplacement de l’ampoule, dans le but d’obtenir deux vues du projectile qui permettent d’en rapporter la position à des repères marqués sur la peau. Voici la description de quelques-uns de ces procédés.

Une excellente méthode de localisation radioscopique est la méthode des axes. L’opérateur