est environ cinq fois moins actif que celui qui a crislallisé. On a ainsi partagé le chlorure en deux portions : A et B, la portion A étant beaucoup plus active que la portion B. On recommence sur chacun des chlorures A et B la même opération, et l’on obtient, avec chacun d’eux, deux portions nouvelles. Quand la cristallisation est terminée, on réunit ensemble la fraction la moins active du chlorure A et la fraction la plus active du chlorure B, ces deux matières ayant sensiblement la même activité. On se trouve alors avoir trois portions que l’on soumet à nouveau au même traitement.
On ne laisse pas augmenter constamment le nombre des portions. À mesure que ce nombre augmente, l’activité de la portion la plus soluble va en diminuant. Quand cette portion n’a plus qu’une activité insignifiante, on l’élimine du fractionnement. Quand on a obtenu le nombre de portions que l’on désire, on cesse aussi de fractionner la portion la moins soluble (la plus riche en radium), et on l’élimine du fractionnement.
On opère avec un nombre constant de portions. Après chaque série d’opérations, la solution saturée provenant d’une portion est versée sur les cristaux provenant de la portion suivante ; mais si, après l’une des séries, on a éliminé la fraction la plus soluble, après la série suivante on fera, au contraire, une nouvelle portion avec la fraction la plus soluble, et l’on éliminera les cristaux qui constituent la portion la plus active. Par la succession alternative de ces deux modes opératoires on obtient un mécanisme de fractionnement très régulier, dans lequel le nombre des portions et l’activité de chacune d’elles restent constants, chaque portion étant environ cinq fois plus active que la suivante, et dans lequel on élimine d’un côté (à la queue) un produit à peu près inactif, tandis que l'on recueille de l’autre côté (à la tête) un chlorure enrichi en radium. La quantité de matière contenue dans