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M. CURIE.
Série de 9 feuilles
de cuivre très minces.
Série de 7 feuilles
d’aluminium très minces.
0,77 0,93
0,69 0,91
0,79
0,68

Étant données les difficultés d’emploi d’écrans très minces et de la superposition d’écrans au contact, les nombres de chaque colonne peuvent être considérés comme constants ; seul, le premier nombre de la colonne relative à l’aluminium indique une absorption plus forte que celle indiquée par les nombres suivants.

Les rayons α du radium se comportent comme les rayons du polonium. On peut étudier ces rayons à peu près seuls en renvoyant les rayons bien plus déviables β de côté par l’emploi d’un champ magnétique ; les rayons γ semblent, en effet, peu importants par rapport aux rayons α. Toutefois, on ne peut opérer ainsi qu’à partir d’une certaine distance de la source radiante. Voici les résultats d’une expérience de ce genre. On mesurait la fraction du rayonnement transmise par une lame d’aluminium de 0cm,1 d’épaisseur ; cette lame était placée toujours au même endroit, au-dessus et à petite distance de la source radiante. On observait, au moyen de l’appareil de la figure 5, le courant produit dans le condensateur pour diverses valeurs de la distance AD, en présence et en absence de la lame.

Distance AD en centimètres 6,0 5,1 03,4
Pour 100 de rayons transmis par l’écran 3 7 24,0

Ce sont encore les rayons qui allaient le plus loin dans l’air qui sont le plus absorbés par l’aluminium. Il y a donc une grande analogie entre la partie absorbable α du rayonnement du radium et les rayons du polonium.

Les rayons déviables β et les rayons non déviables péné-