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égale à 100, et le temps étant compté à partir de la fin de la chauffe. Le Tableau I (fig. 67, courbe I) est relatif au rayonnement total d’un échantillon de chlorure de baryum radifère. Le Tableau II (fig. 67, courbe II) est relatif au rayonnement pénétrant d’un échantillon de sulfate de baryum radifère ; on mesurait l’intensité du rayonnement qui traversait 3cm d’air et 0mm,01 d’aluminium. Les deux produits ont subi une chauffe au rouge cerise pendant 7 heures.

Tableau I.                      Tableau II.
Temps.------ 00. Temps.------ 00.
00 …… 016,2 00 …… 000,8
00,6 jour …… 025,4 00,7 jour …… 013
01,6jo» …… 027,4 01,6 jo» …… 018
02,6 jours …… 038 01,9 jo» …… 026,4
03,6 jo» …… 046,3 06,7 jours …… 046,2
04,6 jo» …… 054 10,7 jo» …… 055,5
06,6 jo» …… 067,5 14,7 jo» …… 064
10,6 jo» …… 084 18,7 jo» …… 071,8
24,6 jo» …… 095 27,7 jo» …… 081
57,6 jo» …… 100 36,7 jo» …… 091
  50,7 jo» …… 095,5
57,7 jo» …… 099
84,7 jo» …… 100

Les courbes I et II rappellent la courbe d’accumulation de l’émanation (fig. 64) avec laquelle elles devraient pouvoir être confondues si les conditions de l’expérience avaient été parfaites.

Quand deux échantillons d’un même sel radifère, dont l’un seulement a subi une altération d’activité par la chauffe, sont laissés en dissolution pendant quelques heures et ensuite séchés, on ne peut constater aucune différence dans l’activité de ces deux produits à partir de la dessiccation.

Un sel radifère qui a été dissous et qui vient d’être séché à une température très modérée (inférieure à 100°), possède toujours sensiblement le même pouvoir pour provoquer l’activité induite, et par conséquent laisse échapper au dehors toujours autant d’émanation. De plus son pouvoir activant n’est pas différent de celui d’un échantillon du même sel qui, après avoir été préparé à l’état solide, est resté dans cet état un temps suffisant pour atteindre la radioactivité limite.