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D’après les expériences de M. Debierne, les deux méthodes peuvent servir indifféremment pour mesurer la concentration de l’émanation de l’actinium, le pouvoir activant de celle-ci étant proportionnel à son pouvoir ionisant, en tout point qui n’est pas très voisin de la substance.

L’appareil de mesures est représenté dans la figure 55. Il comprend un condensateur C, dont le fond est percé d’une fente étroite f, et un chariot

Fig. 55.


mobile M sur lequel est placée la lame l. En déplaçant le chariot, on peut amener devant la fente les différentes portions de la lame activée, et, dans chaque position, la portion agissante est une petite bande d’environ 2mm de largeur.

La radioactivité induite de l’actinium diminue assez rapidement, et il est nécessaire de déterminer l’activité au même instant pour toutes les parties de la lame. Pour cela on détermine expérimentalement les courbes de décroissance avec le temps de l’activité de différentes bandes situées à des distances connues du bord de la lame activée. Si l’on porte en abscisses les temps et en ordonnées les logarithmes du courant, on obtient une série de droites parallèles dont l’inclinaison indique une décroissance de moitié en 36 minutes. En menant d’un point donné une parallèle à l’axe des ordonnées, on obtient, par l’intersection avec les droites pa-