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de l’émanation dans l’eau et dans l’air. On a


et l’ionisation mesurée est proportionnelle à On enlève alors l’air actif, et on le remplace par un volume égal d’air ordinaire dont l’activité est négligeable ; puis on rétablit la circulation de l’air dans l’eau jusqu’à ce qu’un nouveau régime soit obtenu ; la concentration de l’émanation dans l’air devient alors et cette concentration est évaluée par l’ionisation dans l’appareil de mesures. Si l’on écrit que l’émanation contenue dans l’eau après la première circulation s’est partagée, lors de la deuxième circulation, entre l’eau et l’air comme un gaz dont le coefficient de solubilité est , on obtient la relation


d’où

Si l’activité de l’air ordinaire n’est pas négligeable, les concentrations et , qui interviennent pour la mesure du coefficient sont mesurées par les excès de l’activité de l’air qui a barboté dans l’eau sur celle de l’air ordinaire.

Le coefficient de solubilité ainsi déterminé était à la température ordinaire. On a pu constater d’ailleurs que l’émanation étudiée était celle du radium.

Au lieu d’utiliser la méthode de circulation sous la forme indiquée, on peut aussi opérer d’une autre manière qui consiste à agiter avec un volume de liquide donné un certain volume d’air contenant de l’émanation du radium[1]. Pour cela on peut se servir de deux ballons de même volume placés l’un au-dessus de l’autre et communiquant par un robinet à large voie ; le ballon inférieur est rempli de liquide, le ballon supérieur de gaz. On fait circuler le liquide et le gaz dans les deux ballons au travers du robinet de communication. Quand on juge que l’équilibre est atteint, on

  1. Hofmann, Phys. Zeit., 1905. — Kofler, Phys. Zeit., 1907.