tout spécialement étudié une méthode de dosage du radium par l’émanation qu’il dégage[1]. Cette méthode, employée couramment au laboratoire de radioactivité de Paris depuis plusieurs années, s’est montrée d’un emploi très pratique et donne des résultats d’une très grande précision : c’est pourquoi elle sera décrite avec quelques détails. La méthode consiste à entraîner par un courant d’air à froid l’émanation dégagée par une petite quantité (quelques centimètres cubes) d’une dissolution contenant du radium.
Les deux formes d’appareils en verre (barboteurs) qu’on utilise pour y placer la dissolution, sont représentées dans la figure 66. Le barboteur a est fermé par un bouchon rodé que l’on enlève pour introduire la dissolution ; il est muni d’un tube A qui est destiné à amener l’air au fond du vase et d’un tube de dégagement B ; ces deux tubes sont à robinets. Le barboteur b n’a ni rodage
ni robinets. La solution est introduite par la tubulure
C au moyen d’une pipette à pointe longue et fine ; après
introduction de la dissolution la tubulure C est fermée à la lampe ;
le tube A sert pour l’arrivée de l’air, et le tube B est un tube de
dégagement. Ces deux tubes sont étirés en pointe fine, et ils
restent fermés à la lampe pendant que l’émanation s’accumule, de
sorte que l’appareil est alors rigoureusement clos et qu’aucune
fuite d’émanation ne peut avoir lieu. Le barboteur a n’offre pas
- ↑ M. Curie, Le Radium, 1910.