Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 1.djvu/350

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utilise alors le mercure contenu dans le réservoir B pour refouler le gaz dans le tube d’absorption, et l’on fait arriver le mercure au niveau On détermine ensuite la condensation de l’émanation dans le tube capillaire latéral, qui plonge dans un vase Dewar entouré d’air liquide et contenant de la limaille de cuivre. La température est mesurée au moyen d’un thermomètre à pentane. La condensation étant complète, on enlève l’air liquide et on laisse la température monter progressivement ; quand elle a atteint une valeur déterminée, on isole les gaz volatilisés en laissant monter le mercure au niveau En utilisant plusieurs tubes capillaires latéraux on peut ainsi réaliser un fractionnement du gaz basé sur la facilité de condensation. Le gaz non condensé (hélium) est alors soumis à nouveau à l’action des réactifs absorbants pour éliminer les traces d’hydrogène et de gaz carbonique qui pourraient encore être présentes. Ce gaz est ensuite refoulé dans la fourche terminale, où il se partage en deux parties égales : l’une destinée à la mesure du volume et l’autre à l’examen du spectre.

Les diverses portions de gaz sont enfermées par le mercure dans les tubes capillaires. On les isole de l’appareil en fermant ces tubes à la lampe dans la portion occupée par le mercure. On coupe ensuite l’extrémité des tubes ; la pression atmosphérique s’établit et, comme le fond des tubes est occupé également par du mercure, les bulles gazeuses se trouvent enfermées entre deux filets de mercure sous la pression atmosphérique. On peut observer le volume de la bulle en mesurant sa longueur à la machine à diviser, la section du tube étant connue. Si l’on veut observer aussi le spectre, on recueille l’émanation dans un tube en forme de fourche, comme celui qui termine l’appareil dans la figure, l’une des branches de la fourche formant un tube à électrodes, et l’autre étant destinée à recueillir une bulle de gaz par le moyen qui vient d’être indiqué.

La portion du gaz la plus fortement radioactive et contenant la plus grande partie de l’émanation est celle qui se condense entre - 175° et - 150°. Le gaz non condensable donne le spectre de l’hélium pur. Le volume de l’émanation subit généralement une contraction initiale assez forte ; après cette diminution le volume est bien défini ; le volume mesuré dans ces conditions a été utilisé