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Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 1.djvu/82

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donne lieu à une émission abondante d’électrons négatifs. En face de la cathode se trouvait une plaque de platine percée d’un petit trou placé en face de la tache d’oxyde, et servant d’anode. Une différence de potentiel de 1000 volts était établie entre la cathode et l’anode, qui étaient distantes de 1mm seulement. Un faisceau étroit de rayons cathodiques normal à la surface de l’anode passait alors par le trou de celle-ci. Dans un champ magnétique uniforme normal à la direction primitive du faisceau, ce dernier décrivait une trajectoire circulaire et venait impressionner une plaque photographique annulaire posée sur l’anode. La distance des deux impressions obtenues par renversement du champ mesure le double de diamètre de la circonférence décrite. La valeur du rapport est déduite de la mesure de ce diamètre et de la connaissance de la différence de potentiel qui a servi à communiquer aux électrons leur vitesse, les formules employées étant

.

Avec un champ = 56 gauss, on obtient un diamètre égal à 37cm environ.

Les résultats concordants de plusieurs expériences conduisent à la valeur moyenne

unités E. M.,


l’erreur possible étant évaluée à quelques unités du dernier chiffre.

Un essai de mesure directe de la vitesse des rayons cathodiques par comparaison avec celle des ondes électromagnétiques a été fait par M. Wiechert ([1]) et a conduit à un nombre du même ordre que celui qui résulte des méthodes précédentes.


17. Électrons. — En résumé, le rapport , pour les rayons cathodiques que l’on peut obtenir en faisant passer la décharge disruptive au travers d’un gaz raréfié, est environ 1800 fois plus grand que le même rapport relatif à l’hydrogène dégagé par élec-

  1. Wiechert, Ions, électrons, corpuscules, p. 1029.