La production des scintillations est donc une propriété générale des rayons
Pour observer les scintillations on peut remplacer le sulfure de zinc par la willemite, le diamant, le platinocyanure de potassium. Avec le platinocyanure de baryum l’observation est difficile, probablement à cause d’une persistance trop grande de l’effet lumineux.
On peut remarquer que le sulfure de zinc est très sensible aux chocs, qui peuvent produire facilement des effets lumineux accompagnant, d’après Becquerel, le clivage des cristaux.
On peut se servir du phénomène des scintillations pour observer avec une certaine précision la distance à laquelle s’étend l’action des rayons Le phénomène des scintillations est particulièrement caractéristique pour les rayons toutefois il a pu être observé à un faible degré avec les rayons
123. Absorption des rayons . — Les premières expériences, faites sur l’absorption des rayons par la matière, ont mis en évidence que ces rayons ont, à ce point de vue, des propriétés très différentes de celles des rayons
Le polonium se prête particulièrement à l’étude des rayons puisqu’il n’émet point d’autres rayons. J’ai étudié l’absorption des rayons du polonium par une méthode électrique[1]. J’ai trouvé que les rayons du polonium sont d’autant plus absorbables, que l’épaisseur de matière qu’ils ont déjà traversée est plus grande[1]. Cette loi d’absorption singulière est contraire à celle qu’on connaît pour les autres rayonnements.
L’expérience était disposée de la manière suivante : les deux plateaux d’un condensateur PP et P’P’ (fig. 118) sont horizontaux et abrités dans une boîte métallique BBBB en relation avec le sol. Le corps actif A, situé dans une boîte métallique épaisse CCCC faisant corps avec le plateau P’P’, agit sur l’air du condensateur au travers d’une toile métallique T ; les rayons qui traversent la toile sont seuls utilisés pour la production du courant, le champ électrique s’arrêtant à la toile. On peut faire varier la distance AT du corps actif à la toile. Le champ