Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 2.djvu/210

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l’action des rayons X. Ce résultat est conforme à celui obtenu par d’autres expérimentateurs, mais diffère des conceptions de M. Schmidt et de M. Bragg d’après lesquelles les rayons secondaires et primaires seraient de même vitesse.

L’étude des rayons secondaires des rayons a aussi été faite par M. Kleemann[1] qui a trouvé que l’intensité des rayons secondaires genre est une fonction périodique du poids atomique du radiateur. Quant aux rayons secondaires genre la comparaison de l’absorption par un même écran des rayons émis par des radiateurs de nature différente a conduit à ce résultat que ces rayons forment au moins trois groupes différents. Ainsi les rayons secondaires du plomb et du mercure auraient la même intensité relative quel que soit l’écran interposé sur leur passage ; la même relation existerait entre les rayons secondaires du zinc, du cuivre, du fer, du soufre et de l’aluminium, tandis que les rayons secondaires du carbone seraient différents de ceux des deux groupes précédents. Les substances d’un groupe déterminé absorbent moins les rayons secondaires émis par les substances du même groupe que les rayons secondaires émis par les substances d’un autre groupe. M. Kleemann a admis que les rayons primaires sont composés eux-mêmes de trois groupes différents de pouvoir pénétrant beaucoup plus grand que celui des groupes secondaires. Chaque groupe primaire donnerait naissance à un groupe secondaire plus absorbable que lui-même, et susceptible d’être absorbé relativement par différentes substances de la même manière que le groupe primaire.


141. Comparaison des propriétés des rayons et . Pouvoir ionisant des radiations. — Nous avons vu que les rayons et sont de nature corpusculaire et se distinguent par le signe de leur charge, tandis que les rayons sont probablement un phénomène purement électromagnétique dans l’éther. Les différences entre les rayons et proviennent des dimensions relatives des particules et de l’énergie relative ; la particule est un système plus complexe que la particule son énergie est, en général,

  1. Kleemann, Phil. Mag., 1907 et 1908.