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Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 2.djvu/223

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d’ionisation à plateaux parallèles, distants de 3mm, soit parallèlement aux plateaux, soit normalement ; dans ce dernier cas le plateau inférieur était formé par une toile métallique qui laissait passer les rayons. En utilisant les rayons normaux aux plateaux, on a trouvé que, conformément aux résultats de MM. Bragg et Kleemann, la recombinaison est plus importante quand on utilise la fin du parcours de la particule que quand on utilise une portion de ce parcours où le pouvoir ionisant est moindre, mais on a trouvé de plus que la recombinaison conserve la même importance relative quand on réduit le nombre des particules utilisées en interposant, par exemple, une toile métallique entre la source et la chambre ; par conséquent, l’effet de recombinaison ne dépend pas du nombre d’ions créés en tout, mais bien de la densité linéaire des ions dans les colonnes, le nombre des colonnes n’ayant pas d’importance. Dans les expériences de M. Moulin la saturation dans l’air à la pression atmosphérique était obtenue pour un champ de 1300 à 1500  Quand la pression est réduite, la saturation est beaucoup plus facile à obtenir ; ainsi pour une pression de 10cm de mercure, la saturation était obtenue pour un champ de 12  Quand les rayons utilisés étaient parallèles aux plateaux, la saturation à la pression atmosphérique était obtenue pour une valeur du champ de 200  c’est-à-dire bien plus facilement que dans le cas de rayons parallèles à la direction du champ. On a constaté aussi que, pour des rayons parallèles au champ électrique, la proportion du nombre des ions recombinés au nombre des ions produits est sensiblement proportionnelle au pouvoir ionisant de la particule sur la portion utilisée de son trajet, ce pouvoir ionisant étant déduit de la courbe d’ionisation. Le rapport de ces deux grandeurs a été désigné par dans le Tableau qui suit.