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APPENDICE.




Parmi les travaux qui ont paru après l’impression de ce Traité, il est intéressant de signaler les suivants :

I. Le radium a été obtenu à l’état métallique à partir de l’amalgame préparé par l’électrolyse du chlorure ; pour cela l’amalgame a été chauffé dans l’hydrogène sous une pression convenable, de manière à éliminer le mercure par distillation. Le métal obtenu est blanc, brillant, fond vers 700° et commence à se volatiliser à cette température ; il est extrêmement altérable à l’air et détermine la décomposition de l’eau. Les propriétés radioactives du métal sont celles qu’on avait pu prévoir ; l’activité mesurée par le rayonnement pénétrant augmente avec le temps par suite de l’accumulation de l’émanation ; la loi d’accroissement est la même que pour un sel de radium et l’activité limite est égale à l’activité de la quantité de sel correspondante[1].

II. Une étude du phénomène de projection du radium B a montré que, conformément aux prévisions, ces atomes sont émis avec une charge positive ; on a pu, en effet, obtenir la déviation de ces projectiles dans un champ magnétique et dans un champ électrique. Ces expériences ont permis de conclure que chaque particule porte probablement une charge égale à la charge élémentaire et possède sans doute une masse atomique d’environ 200, ainsi que le prévoit la théorie[2].

  1. M. Curie et A. Debierne, Comptes rendus, 1910.
  2. Makower, Russ et Evans, Le Radium, 1910.

FIN DU TOME II.