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matière et nommé coefficient d’absorption. On a, par suite,


étant l’intensité initiale.

D’après cette loi l’intensité diminue en progression géométrique, quand l’épaisseur traversée croît en progression arithmétique. En particulier l’intensité diminue de moitié sur une épaisseur telle que


est la base des logarithmes naturels et le logarithme vulgaire.

Si un rayonnement est composé d’un certain nombre de radiations homogènes de même nature qui sont toutes absorbées suivant une loi analogue, on aura pour l’intensité de ce rayonnement


étant les intensités initiales des divers groupes de rayons, les coefficients d’absorption des rayons des divers groupes.

Ainsi pour une radiation homogène on obtient une loi exponentielle simple ; pour un ensemble de radiations on obtient une loi plus complexe qui tend vers une exponentielle simple, celle qui correspond à la valeur minimum de quand croît l’épaisseur de matière traversée.

On peut imaginer qu’un faisceau de rayons parallèles de nature corpusculaire se trouve absorbé par un écran normal à sa direction suivant une loi exponentielle simple, caractérisée par le coefficient chaque corpuscule conservant une direction du mouvement invariable et subissant un arrêt complet après un parcours qui peut varier d’un corpuscule à l’autre. On pourra définir, en ce cas, un parcours moyen des corpuscules étudiés ; un raisonnement semblable à celui qui a été utilisé pour établir la relation entre la constante radioactive et la vie moyenne (§ 91) montre que ce parcours moyen est égal à

En ce qui concerne l’étude du pouvoir pénétrant des rayons