Page:Curwood - Kazan, trad. Gruyer et Postif.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

reput et demeura là où il était, jusqu’au crépuscule.

Alors la pleine lune se leva, énorme et dorée, inondant d’une lumière qui rivalisait presque avec la clarté du jour plaines, forêts et crêtes de montagnes. C’était une nuit superbe. Et Bari découvrit la lune, et il se mit en route dans sa lueur merveilleuse, en continuant à tourner le dos au gîte familial.

Toute la nuit, Louve Grise veilla, à attendre son fils. Lorsque reparut le jour, elle s’assit sur son derrière et, levant vers le ciel ses yeux aveugles, elle poussa un long hurlement.

Au loin, Bari l’entendit, mais ne répondit point. Son évolution était terminée. La Nature avait achevé de reprendre ses droits. Un monde nouveau et une vie nouvelle s’ouvraient définitivement pour le louveteau. Il avait dit adieu à ses père et mère.