Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/127

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Ils contaient la propre histoire de la jeune femme.

« Ils ont, dit-il, été dessinés de votre main, à l’usage de Bram, je le devine. Bram n’en connaît, sur vous, guère plus long que moi… Oui, c’est cela, et voilà une question réglée. Des bateaux, des chiens, des hommes, des combats, beaucoup de combats… Examinons de plus près. »

Célie tremblait, haletante, dans son avidité d’être comprise. Philip, dont le cœur ne battait pas moins, continua :

« Ici, c’est « vous », au centre de ce premier croquis. C’est vous, avec vos cheveux défaits, en train de lutter contre un groupe d’hommes, qui semblent vouloir vous tuer à coups de bâtons. Qu’est-ce que cela, grand Dieu ! signifie ? Et voici, en haut, dans le coin, un bateau. Le bateau, je suppose, doit venir le premier. Vous êtes descendue de ce bateau, n’est-ce pas ? du bateau, du bateau, du bateau…

— Skunnert ! s’exclama-t-elle doucement, en touchant le bateau avec son doigt. Skunnert… Sibérien !

— Schooner[1]… Sibérie ! traduisit Philip. Regardez un peu là-dessus. »

Il prit son petit atlas de poche et le rouvrit.

  1. Goélette. (Note des Traducteurs.)