Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/88

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un désappointement l’attendait. Il n’y avait là aucune vie.

Aucune fumée ne montait de la cheminée et la porte était presque enfouie sous un énorme amas de neige. Après un arrêt d’un instant, Bram fit claquer son fouet, les loups repartirent de l’avant et le rire fou de Bram fit résonner à travers la forêt son écho sinistre.

Ils laissèrent derrière eux la maison morte, étouffée sous la neige. Philip se doutait cependant que le voyage devait approcher de son terme. Les loups étaient tués de fatigue. L’homme-loup, lui aussi, traînait la patte. Philip, maintenant, regardait devant lui avec un intérêt grandissant. Il interrogeait des yeux ce qui allait se présenter bientôt…

Il était huit heures du matin (on avait marché deux heures depuis la rencontre de la cabane abandonnée), lorsque le traîneau déboucha au bord d’une clairière, au milieu de laquelle se trouvait une seconde cabane. Du premier coup d’œil, Philip se rendit compte qu’il y avait ici de la vie. De la cheminée s’élevait une fine spirale de fumée.

De cette cabane le toit, construit de bûches, était seul visible, car elle était enclose d’une palissade circulaire, de six pieds de haut. Bram arrêta son attelage à quelques pas de la porte de l’enclos et, passant son bras par une fente ména-