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CHAPITRE IX

PREMIER CONTACT AVEC L’INCONNUE


L’unique fenêtre de la cabane était orientée vers l’Est. Passant par son ouverture, le pâle soleil déversait sa clarté sur la cloison opposée. Dans cette cloison s’ouvrait une porte et, dans la porte, une jeune fille était debout.

Inondée des rayons du soleil, elle semblait nimbée dans la même chevelure merveilleuse dont une tresse étincelante avait servi à la confection du piège d’or. Cette chevelure, déployée, retombait comme une onde sur ses bras et sur sa poitrine, et jusque sur ses hanches. Allumée par les feux vivants du soleil, sous leurs reflets, elle resplendissait comme une flamme.

Telle fut la première impression de Philip. Sa seconde constatation fut qu’il avait interrompu la jeune fille dans sa toilette. Muette d’étonnement, elle le regardait fixement. Et, sous la cascade des cheveux, Philip entrevoyait la blancheur laiteuse de ses épaules. Puis ce fut sur le visage que Philip reporta ses regards. Il sentit