Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/111

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dans le fond de nos cœurs. Quand elle nous les a révélées, il est presque toujours trop tard pour les vaincre. Je sortis plusieurs fois de chez Mme de M** dans un trouble que je craignais de m’expliquer, et les nuits d’Italie, avec leur majestueuse obscurité, leurs bruits harmonieux, étaient comme une autre musique qui achevait de porter le désordre dans mes sens.

» Le temps de quitter la ville approchait. Mme de M** possédait dans les montagnes une maison fort agréable. Nous n’avions parlé qu’une fois du désir que j’avais de l’y accompagner, mais sans que nous nous fussions expliqués ; il était bien reconnu entre nous que nous ne pouvions nous quitter pour six mois.