Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/114

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passais déjà pour un grand diplomate.

» Je fus très affligé de voir l’interprétation qu’on donnait à la conduite la plus simple, la plus dénuée de calcul, à l’amitié la plus involontaire. Néanmoins, me trouvant parfaitement innocent, je crus que le meilleur moyen de déjouer les observateurs était de continuer à vivre comme si j’ignorais leur pensée. Telle fut la résolution que je pris ; mais je ne pus la suivre, car je ne n’étais plus le même, et des scrupules que j’avais crus déraisonnables donnaient cependant à toutes mes paroles une gêne insurmontable.

» Avec un caractère tel que le mien, on est plus frappé des inconvénients que des avantages de sa position, et l’on s’efforce en vain de repousser l’inquiétude, quand