Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/161

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» Ainsi, je m’attribuais dans l’avenir une vertu imaginaire pour me justifier de ma lâcheté actuelle. Dans mon aveuglement, je négociais au lieu de combattre : il aurait fallu fuir ; et le prétexte, même le plus déraisonnable, si je l’avais allégué pour m’éloigner, aurait eu moins d’inconvénients que la fausse sagesse par laquelle je trompais ma conscience.

» Ma complaisante erreur dura peu ; je faisais des progrès dans le cœur de Mlle de M** ; j’étais sincèrement touché de sa candeur ; je la trouvais belle, et je me rassurais en me le répétant. Mais tant de cordes qui vibraient dans mon cœur ne résonnaient pas encore dans le sien ! Elle ne devinait pas tout,