Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/173

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» C’est à cette qualité qu’elle se fiait, pour me forcer de faire mon bonheur. Se sentant de la décision pour deux, elle s’inquiétait peu d’une hésitation qu’elle n’attribuait à aucune cause positive, et qui l’effrayait d’autant moins que l’histoire détaillée de ma vie lui avait révélé, presque depuis mon enfance, le secret de mon caractère. Cette connaissance intime lui donnait une confiance sans bornes en la droiture de mes intentions ; et les demi-mots que je laissais tomber, dans l’espoir de troubler sa sécurité, ne suffisaient plus pour détromper un esprit naturellement porté à regarder sa volonté comme un décret du destin. Il aurait fallu pour lui faire renoncer au projet qu’elle se plaisait à réaliser après