Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/181

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tère, pour la violence de ma passion.

» Il ne me restait qu’à choisir l’occasion de m’expliquer avec Mme de M** ; mais, chaque jour, je faisais le projet de parler, et, chaque jour, ma lâcheté m’empêchait de l’exécuter.

» La lettre de M. de M** produisit sur sa femme une impression bien différente de celle que j’avais éprouvée en la recevant. Mme de M** y vit l’assurance d’un consentement qu’elle avait à peine osé se flatter d’obtenir si facilement. Elle prodiguait les exclamations de reconnaissance, en parlant de tout ce que nous devions au comte de T** ; et tandis que j’avais peine à dissimuler la colère que m’inspirait son indiscrète activité, elle me forçait de vanter avec elle son esprit,