Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/253

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qui sans doute m’avait été envoyé par mon infatigable ami.

» On m’a dit qu’un malheureux était venu se réfugier dans cet ermitage.

» — On vous a dit vrai, je suis bien malheureux.

» — Mon fils, la contemplation de la nature a des charmes dangereux pour une âme encore agitée par les passions. Je crains que vous ne vous mépreniez sur votre vocation. La vie active est le remède aux troubles du cœur ; la vie contemplative que vous choisissez est la récompense du calme de l’âme. Que faites-vous ici ? Y êtes-vous assez heureux pour avoir le droit d’y rester ?

» — J’admire et je tâche d’oublier.