Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/27

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ne fuyait la société de son libérateur ; il s’étonnait de l’élégance du langage de ce moine qui, Français comme lui, n’avait que vingt-sept ans, et vivait depuis trois ans dans cette maison. Ne pouvant s’empêcher d’admirer tant de patience à cet âge, il devint enfin curieux d’apprendre par quelle voie une âme qui semblait avoir souffert, avait été conduite à cette ineffable paix, inconnue aux habitants du monde.

Le religieux hésita quelques instants ; mais bientôt, élevé au-dessus de lui-même par un motif de charité, il pensa que ses douleurs étaient plus amères que celles de l’infortuné qui l’interrogeait, et qu’il se rendrait coupable s’il refusait de lui montrer comment il avait été