Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/49

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du monde, et le goût de l’opposition qui me dominait nuisait à mon éducation.

» Peu importe ce qu’apprend un enfant ; l’essentiel, c’est qu’il se laisse enseigner avec docilité.

» Ce penchant à la contradiction se manifestait partout ; et, quand ma tante me peignait, avec la vivacité de la passion, le déplorable état de notre patrie, je songeais à la dame du jardin, à l’air d’opulence qui régnait dans ce séjour, et je me disais : ma tante voit tout son pays dans sa maison.

» J’avais adopté, sans m’en apercevoir, des idées qui ne s’accordaient plus avec la position où le sort, ma famille et mon éducation me retenaient. Ainsi, dans le silence d’une retraite, en apparence pai-