Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/59

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vait inspiré de l’amitié : c’était un homme que la chaleur de son âme et l’éclat de son imagination me faisaient trouver plus en rapport avec moi que les gens de mon âge. Dévoué au parti opprimé, le comte de T** avait parcouru l’Europe et suivi le malheur dans toutes ses phases ; il n’était revenu dans son pays que lorsque tout espoir lui parut perdu pour la cause qu’il avait servie. Alors il se laissa entraîner par l’enthousiasme universel qu’inspirait un gouvernement réparateur ; et, jusqu’au jour où le sang le plus pur eut coulé, espérant tout de son nouveau maître, il l’avait servi avec zèle.

» Un homme de ce temps-là dit de cette action : c’est pis qu’un crime, c’est une faute ! Sitôt qu’elle eut dessillé tous les