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Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/71

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lui faire, si l’orgueil ne m’eût empêché de lui exprimer des idées qui ne pouvaient être comprises que par une âme semblable à la mienne !!! Ma tante reconnut en moi un besoin si vif de parcourir le monde, qu’elle n’osa me faire aucune objection, et à mon tour je fus péniblement surpris de la facilité avec laquelle elle consentit à mon départ. Ma présence lui causait sans doute cette sorte de gêne que produit toujours la vue des souffrances incurables. Elle me donna quelques conseils fort sages qui ne firent sur mon cœur qu’une impression passagère, et en la quittant, je crus prendre possession de l’univers.

» Ce ne fut qu’à l’époque où je sortis de mon pays, que je commençai pour