Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/85

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de la terre, en dons spirituels, plus qu’ils n’en reçoivent en biens périssables : alors, dans des royaumes dévastés par la guerre et la rapine, on a vu s’élever, de loin en loin, parmi les repaires humains, de saintes abbayes. Ces maisons de prière, fortifiées par Dieu même contre l’esprit du monde, étaient semblables à des arbres qu’une main bienfaisante a plantés dans les lieux malsains pour purifier l’air et dessécher les marais.

» Telles étaient les pensées qui m’occupaient en descendant du mont Saint-Bernard, vers l’Italie. Les deux jours que j’avais passés dans cet hospice, m’avaient révélé les vertus du cloître, et j’en emportai dans le monde l’ineffaçable souvenir.

» Oserai-je l’avouer ? tout est poison